Ce que nous avons en commun avec les responsables politiques des organisations de gauche de ce pays est infiniment supérieur à ce que nous partageons avec le Premier ministre. Tribune dans Libération..
Manuel Valls porte aujourd’hui une responsabilité de premier plan dans l’avenir du pays et de la gauche. Je mesure la difficulté de sa tâche et je crois qu’il occupe ses fonctions avec conviction. Après tout, c’est bien sur une ligne néolibérale et autoritaire que Manuel Valls avait obtenu 6% des voix lors de la primaire socialiste en 2011. Il se trouve qu’il est aujourd’hui Premier Ministre et qu’il gouverne au nom de la gauche. L’homme a de la suite dans les idées. Moi aussi.
Les médias rapportent une phrase que Manuel Valls aurait tenu : «Au fond, qu’ai-je en commun avec Clémentine Autain?». Cette interrogation, qui n’en est pas une, éclaire un aboutissement, une mue démocrate à l’américaine de la direction du Parti socialiste. Au moment où Valls tweete «ok avec Jean-Pierre Raffarin», cette petite phrase enterre au bulldozer l’union de la gauche telle qu’elle a existée en France pendant plusieurs décennies. Manuel Valls, avec le PS, prend le chemin de Tony Blair en Angleterre, Gerhard Schröder en Allemagne ou Romani Prodi en Italie, avec les résultats que l’on sait : une gauche déconfite et le retour au pouvoir d’une droite plus dure encore.
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