La gauche unie pour la marche du 12 avril

Réunies mardi 1er avril face aux médias, les diverses forces de la gauche de gauche se sont données une mission commune: faire reculer le gouvernement sur le pacte de responsabilité.

On met les divergences de doctrine et les querelles politiciennes de côté. Remontés comme jamais au lendemain de la nomination de Manuel Valls à Matignon, de nombreux représentants politiques, syndicaux et associatifs de la gauche ont parlé d’une même voix lors d’une conférence de presse mardi matin pour appeler à marcher le 12 avril à Paris contre l’austérité.

Le discours de François Hollande lundi était « ni plus ni moins une déclaration de guerre », a affirmé le représentant du Nouveau parti anticapitaliste Olivier Besancenot. « On avait un gouvernement qui était une succursale de marché, maintenant on aura l’aspect autoritaire de Valls à l’appui ». D’après le secrétaire national du PCF Pierre Laurent, la nomination de l’ancien ministre de l’Intérieur, qui a été « ressentie comme une blessure par beaucoup de socialistes, d’écologistes, d’abstentionnistes », a illustré le « mépris [de François Hollande] pour le message des élections ». Après la déroute des socialistes aux municipales, le président de la République « n’a vu que les votes de droite, il n a pas vu la masse de l’abstention et sa signification », a confirmé le co-président du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon.

Pour le secrétaire national du Parti de gauche Éric Coquerel, Hollande a prouvé qu’il cédait systématiquement aux pressions de la réaction : « Quand elle se mobilise dans la rue, il cède sur l’écotaxe et la loi famille, quand elle se mobilise dans les urnes, il cède en nommant Manuel Valls Premier ministre, celui qui incarnait le social-libéralisme dans les primaires socialistes ». Dans les deux cas, il fait clairement savoir qu’il entend « continuer la même politique de l’offre, qui est une politique de droite » ainsi que « la même politique d’austérité qui nous entraîne tout droit à la récession ».

L’objectif de la mobilisation est donc clair et concret : faire reculer le gouvernement sur le Pacte de responsabilité, que François Hollande entend faire passer fin avril sous la forme d’un vote de confiance. Éric Coquerel veut y croire : « Le mouvement du 12 avril doit pouvoir convaincre la majorité de ne pas lui donner ce vote de confiance. »

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