Clément Méric, 19 ans, a été assassiné hier soir en plein Paris. Un crime politique commis par des militants fascistes du groupe Jeune Nationaliste Révolutionnaire. Ce drame effroyable n’est pas un fait divers mais le révélateur d’un climat. Etudiant à Sciences Po, ce jeune syndicaliste de Sud était un militant antifasciste. Le groupe venu pour passer Clément Méric à tabac avait prémédité l’agression. Sur tout le territoire, ce genre de pratiques se multiplient ces derniers temps. Elles s’inscrivent dans un contexte qui se lit particulièrement bien sur les réseaux sociaux : la montée en grade et en nombre des propos racistes, xénophobes, homophobes. Or, la violence des mots, leur banalisation, favorisent les passages à l’acte. La fin du cordon sanitaire entre la droite et l’extrême droite, l’ambiance créée par Le Printemps français et autres regroupements d’extrême droite virulents donnent des ailes aux milieux fascistes. La vigilance doit redoubler contre le camp de la haine. Le gouvernement doit chercher les responsabilités dans ce drame et dissoudre les groupes fascistes dangereux pour la République. Mais c’est la combativité citoyenne et militante qui doit permettre d’inverser la donne dans l’ambiance générale des mots et des actes.


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