Au milieu de l’expo, des lettres en néon s’agitent pour illuminer ce parti pris féministe : « Anatomy is not destiny ». Linder, connue pour ses photomontages, jouit pour la première fois d’une rétrospective qui lui est consacrée au musée d’Art moderne de la Ville de Paris. Un régal. L’artiste britannique, née en 1954 dans une cité de Manchester, décortique l’image des femmes, en détournant, transgression les modèles éculés de la femme objet, réduite à sa beauté, comme un objet commercial, un sex toy. Avec force et dérision, Linder dresse le portrait de l’aliénation induite par la banalité de ces corps de femmes stéréotypés. « Je suis aussi intriguée par les représentations des femmes dans Playboy que je le suis quand je vois les femmes dans Elle », raconte-t-elle sur un mur du musée. Se considérant comme « un objet trouvé », Linder joue aussi de l’autoportrait, comme avec cette image dans laquelle sa bouche est enfermée par du papier transparent.
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