Punk Press, l’histoire d’une révolution esthétique

1969-1979

Le punk ne se résuma pas à un simple mouvement musical, bien qu’évidemment la musique constitua l’épicentre de cette incroyable onde de choc artistique qui secoua le monde occidental au cours des années 70. Ainsi, en réaction aux dérives ridicules des babas cool et d’un rock s’auto-parodiant dans son gigantisme commercial, des groupes se mirent à reprendre le flambeau subversif et transgressif des débuts. Accompagnant cette nouvelle scène peu exposée dans les médias d’alors et la presse « rock » institutionnalisée, les fanzines se multiplièrent, notamment grâce à la généralisation de la photocopieuse, ne s’embrassant plus de la rigueur du monde de l’édition. Mobilisant toute une nouvelle imagerie décadente et baroque pour accompagner l’émergence des Television, des Ramones, des Sex Pistols ou des Clash, ils renouvelèrent également la façon de penser la maquette ou encore la typo d’un périodique (voir les charts balancés à la machine à écrire). Une influence qui se ressent encore aujourd’hui, y compris sur le web. Le mythique et très anglais « Sniffin’glue » incarna à merveille cette (r)évolution esthétique à l’œuvre chez Gutemberg. De fait, quand arrivèrent les années 80, le punk avait déjà changé la face de la culture populaire.

Punk Press, l’histoire d’une révolution esthétique  1969-1979 de Vincent Bernière et Mariel Primois, La Martinière, 35€.

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