Uppercut dans le plexus. C’est que Jérôme Bertin secoue son lecteur par une prose hallucinée autant qu’hallucinante. Vision sous Témesta d’un asile de fous, descente dans un enfer burlesque peuplé de corps détraqués, hystérie psychiatrique. « V’la Clarisse l’hystérique (…) Elle a toujours l’air aussi à l’ouest, elle pousse une poussette. Pauvre gosse. Il finira au congel ou dans les travées du stade Bollaert celui-là. Elle adresse au patient un sourire plein de compassion. Le patient lui répond pas une grimace qui signifie : Bonjour stp ne tu pas ton gosse sous mes yeux en le lançant sur le carrelage merci ! » Le Patient est un récit déroutant à base de tripes, fantasmes, obsessions, crises de délire, envoyés à la face. La fresque explosée d’une humanité borderline.
Le Patient, de Jérôme Bertin, éd. Al Dante, 64 p., 12 euros

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