« Petit » roman du grand Gérard Mordillat — par « petit » entendons clairement : pas l’un des ses meilleurs. Avec Ce que savait Jennie (prénom de la fille aînée de Marx) Mordillat continue son exploration du lumpen prolétariat. Mais cette fois, on pense moins à Emile Zola qu’au Hector Mallot de Sans famille. Si cela commence très bien, avec une scène d’anniversaire très cinématographique, dans une famille d’ouvriers installée presque en campement dans un pavillon délabré en bordure des pistes de Roissy, ensuite ça se gâte. Tel un romancier luddiste, Gérard Mordillat casse vite sa machine romanesque à force de vouloir tout dénoncer (les conditions de vie et de travail) en si peu de pages.
Ce que savait Jennie par de Gérard Mordillat, éd. Calmann Lévy, 17,40 €.


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