Le Capital de Costa-Gavras

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Costa-Gavras aime les faits politiques. A 79 ans, le réalisateur de Z, L’aveu et Etat de siège, a choisi de peindre l’un des univers fards du capitalisme contemporain : les requins de la finance. Dans un contre-emploi particulièrement réussi, l’humoriste Gad Elmaleh incarne cet homme cynique et avide de pouvoir, ne jurant que par l’argent. Avoir. Toujours plus. Tel est l’horizon indépassable de ces hommes sans foi ni loi. Costa-Gavras donne à voir par le menu, dans les moindres détails, leur style de vie, leur vulgarité, leur violence. Le réalisateur met en scène de façon étonnante la domination sur les femmes qui accompagne leur délire de possession. Ce monde est viril. Et se joue de nous. Le Capital n’est pas un film complexe – les personnages manquent d’ailleurs de relief, en dépit d’une interprétation globalement remarquable. Il ne décortique pas les rouages du rapport entre capital et travail, par exemple, mais il constitue une forme d’engagement sur l’une des faces les plus obscènes du capitalisme contemporain.


Le Capital de Costa-Gavras. Avec Gad Elmaleh, Gabriel Byrne, Natacha Régnier. Sortie en salles le 14 novembre.

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