Mort d’un grand de la soul

Mort d'un grand de la soul

L’immense musicien Terry Callier nous a quitté le 28 octobre. Par de nombreux aspects, son parcours et sa carrière incarnent l’antithèse scrupuleuse de James Brown. Loin de l’assurance mégalomane du « Parrain de la soul », ce vénérable Kabbaliste du Blues semblait presque s’excuser de son talent. Surtout, sa production s’était mise au diapason de sa discrétion naturelle (malgré le puissant hommage constamment rendu à son répertoire séminal par le hip-hop, via notamment les samples). Le gros de son œuvre se condense en effet dans 3 albums (contre 85 pour « Mr. Dynamite ») publiés par Cadet rcd, le dernier en 1973. Il ne se décida à retourner en studio qu’en 1997, délaissant enfin son « modeste » poste d’informaticien dans le service social d’une université de Chicago. Pour s’initier à l’univers de cette figure atypique de la musique black US, la compilation « Essential » constitue un très bon début. Elle retrace en 17 titres le meilleur d’un artiste hors norme, rebelle aux étiquettes, dont les épiphanies musicales associent rythm’n’blues mélancolique et poèmes folk, parfois assez proches en « black » des meilleurs moments de Bob Dylan.

Terry Callier, Essential, the very best of (Universal)
À écouter ce soir à 19h30, un hommage Terry Callier sur Fip et sur www.fipradio.fr/

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