On avait adoré le cycle de trois « fictions biographiques », appelons-les comme ça, que Jean Echenoz avait précédemment publiées. Cette fois, ce n’est pas une vie, une destinée, qu’Echenoz cherche à mettre en bouteille, mais une année, et pas n’importe laquelle : 1914, la première année de la Grande Guerre. Une année particulière, où dans un camp comme dans l’autre, on ne sait pas la faire, la guerre, d’autant qu’elle est considérablement modifiée par de nouvelles armes (l’aviation, les gaz, en attendant les tanks). Pourtant, cette fois, le minimalisme formel de l’écrivain nous touche moins, de même que son écriture en points de croix (de bois, ici). Six personnages racontés en 120 pages, c’est peut-être cette fois trop exiger de la compression stylistique, et risquer l’explosion (du lecteur).

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