Les fans du rocker canadien risquent fort d’être déconcertés par cette soi-disant autobiographie. Résumons les faits : à 65 ans, Neil Young vient d’arrêter la fumette et l’alcool. Résultat : panne d’inspiration au niveau des chansons. Alors, pour s’occuper, il décide d’écrire un livre (son père était écrivain). Nul doute qu’il l’ait écrit seul… Mais au lieu de parler de musique, le voilà qui s’épanche sur toutes ses marottes (et elles sont nombreuses) : sa collection de trains électriques, son projet de voiture à l’éthanol, sa lutte contre le son MP3 compressé à travers une invention qu’il a fait breveter et qui restitue la musique telle qu’elle a été enregistrée. Livre complètement fou, partant dans tous les sens, épileptique comme Neil Young l’est lui-même ; et en même temps, dans toute sa candeur désorientée, terriblement attachant.
Une autobiographie, de Neil Young, éd. Robert Laffont, 552p., 23€.

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