Claire Rodier, « Xénophobie business. A quoi servent les contrôles migratoires ? » (éd. La Découverte, 200 p., 16 €)

On a comme une « impression de course sans fin vers un but qui n’est jamais atteint ». Les dispositifs de contrôles migratoires prolifèrent, malgré leur efficacité toute relative. Serait-ce une affaire de gros sous ? C’est le propos de Claire Rodier, juriste au Groupe d’information et de soutien des immigrés (GISTI), qui multiplie les exemples. Toujours plus sophistiquées, les technologies en matière de surveillance participent d’une économie sécuritaire. « L’histoire récente montre que les verrous posés ici ou là ont surtout pour conséquence de déplacer et multiplier les routes et les points de passage empruntés par les migrants. Mais ne serait-ce pas là un des buts ? Au jeu du chat et de la souris, le chat n’a pas forcément intérêt à éliminer sa proie »…Quels sont ces marchés qui se sont ainsi développés pour répondre aux programmes politiques de lutte contre l’immigration irrégulière ? En quoi les contrôles sont-ils aussi des armes idéologiques ? Quelle place occupent-ils dans les discussions diplomatiques et les négociations stratégiques ? Un ouvrage utile sur les « vrais » ressorts des politiques migratoires.

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