Le voile d’un doute

La Fifa autorise désormais les joueuses à
porter le voile. Dans la foulée, le CIO annonçait
fièrement que pour la première fois la totalité
des délégations avaient envoyé des femmes
aux JO 2012, dont certaines, condition sine
qua non
imposée par des pays comme l’Arabie
Saoudite, affichaient ce signe de « soumission
à dieu ». Évidemment personne n’est dupe des
arrière-pensées économiques qui expliquent
ces concessions – les pays du golf étant
devenus des acteurs incontournables du sport
mondial. Toutefois, elles soulèvent de profondes
interrogations éthiques. Car si d’aucun se
réjouissent de cette possibilité offerte à toutes
d’entrer sur les terrains, d’autres, surtout chez
les associations féministes, s’inquiètent de ce
recul. En effet, loin de se résumer à une affaire
de choix individuel (le cas de Myriam Soumaré
en France), il s’agit également d’une pression
collective qui risque d’être ainsi validée auprès
de l’ensemble des pratiquantes dans le monde
arabo-musulman, sommées dorénavant de se
conformer à la décence religieuse.

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