N’oublie pas qui te paye

N'oublie pas qui te paye

Cristina Kirchner, la présidente argentine, a frappé
un grand coup avec l’expropriation à hauteur
51 % de YPF, filiale de la multinationale espagnole
Repsol, générant ainsi une récupération
par l’État de l’entreprise
. Cette dernière étant
accusée de ne pas assez prospecter et investir.
Dans un bel élan de solidarité, cette décision
a été condamnée par le G20 (« très grave »),
le FMI (« préjudiciable à la croissance »), la
Banque Mondiale (« une erreur »), l’Union européenne
(José Manuel Barroso est « extrêmement
déçu
»), mais aussi par la France et les
États-Unis. Indignation collective, surtout en Espagne,
où la quasi-totalité des médias partage
la colère du gouvernement, qui voit là « un geste
hostile
» et « une agression ».

Mais Marcelo Bielsa, l’entraîneur argentin de
l’Athletic Bilbao, à qui l’on demandait – étrangement
– son avis, a fait entendre une petite voix
discordante : « Je me réjouis que mon pays ait
récupéré une source de revenus si importante
pour son avenir.
» Énorme tollé. Des sanctions
ont été demandées contre « El Loco » (Le Fou).
Son crime de lèse-majesté ? Avoir oublié que le
sponsor principal du club basque, qui lui verse
à ce titre deux millions d’euros par an, est la
société Petronor… détenue à 86 % par Repsol.

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