Aux basques de Sarko

Aux basques de Sarko

À Bayonne, le 1er mars, il y avait pour accueillir
le Président, des socialistes, des abertzale (indépendantistes
basques), des anti-LGV (ligne à
grande vitesse), des membres de la plateforme
Batera (qui réclament notamment une collectivité
territoriale basque), des Bizi (mouvement écolo
et altermondialiste)…
Les qualifier tous indifféremment
de « terroristes », et même d’« ETA », il
fallait oser. Sarkozy l’a très opportunément fait.
Suivi de près par nombre de commentateurs
cumulards, trop pressés de livrer leur brillante
analyse à un large panel de radios, télés, journaux,
pour enquêter plus avant. Sarkozy connaît
pourtant bien le dossier ETA – n’a-t-il pas été
récompensé par le Roi d’Espagne en janvier
dernier pour sa « lutte ferme et efficace » contre
le groupe séparatiste ? Il sait donc parfaitement
que la bande armée est d’autant moins présente
dans les rues bayonnaises qu’elle a annoncé, en
octobre dernier, renoncer définitivement à la lutte
armée. L’heure du désarmement approche, celle
du démantèlement viendra. Hasard du calendrier,
le 9 mars, ETA demandait par communiqué
au gouvernement français l’ouverture d’un dialogue
direct et regrettait son refus de s’impliquer
dans le processus en cours, pourtant historique.

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