C’est une initiative originale. Face au chômage
des femmes, l’Institute for Public Policy Research
(IPPR) propose la création d’un service
de garde universel et gratuit pour les jeunes
enfants. Le raisonnement : le chômage des
femmes atteint déjà des records (1,1 millions) et
les plans d’austérité massifs, qui touchent tout
le secteur public de la petite enfance, devraient
encore l’augmenter. En faisant grimper un peu
plus le coût de la garde d’enfant, ils contraignent
les femmes à rester à la maison jouer les desperate
housewives. Aujourd’hui, un ménage
britannique consacre 27 % de ses revenus à la
garde d’un jeune enfant, c’est la dépense la plus
élevée des pays de l’OCDE. Pour l’IPPR, c’est
une « pénalité de la maternité » qui joue forcément
sur le taux d’emploi des femmes, très faible
dans le pays, et donc sur l’égalité salariale. Si le
gouvernement britannique consentait à créer ce
service public de garde, « il dépenserait huit milliards
d’euros supplémentaires par an, estime le
think tank. Mais chaque mère qui reprendrait le
travail après son arrêt maternité ferait rentrer
24 000 euros sur quatre ans dans les caisses
de l’État. »



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