Il a prévenu : « À l’avenir, tout propos diffamatoire
fera systématiquement l’objet de dépôt de
plainte. » Le site www.copwatchnord-idf.org a, le premier,
fait les frais de l’avertissement de Claude
Guéant. Le site, dont l’objectif était de dénoncer
les violences policières, n’aura vécu qu’un petit
mois. Claude Guéant s’est posé en mère poule,
et ses protégés, les gardiens de la paix, sont débarrassés
du poil à gratter. Le ministre de l’Intérieur
a obtenu gain de cause, et le site ferme pour
« diffamation ». Insultant, il l’était. Pratique, aussi :
Copwatch montrait des photos et vidéos de flics
en civil, afin que les citoyens molestés puissent
identifier celui ou ceux qui auraient dépassé leurs
prérogatives. Ce qui fait l’originalité de la condamnation,
c’est cette seconde accusation retenue par
le juge : « Atteinte à la vie privée des policiers ! » En
attendant, c’est donc l’État qui remboursera les
hébergeurs des frais engendrés par la fermeture
du site, « sur présentation des factures ». En voilà
d’autres qui gagnent à tous les coups…
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