Comment être socialiste ?

Comment être socialiste ?

Entre ceux qui avaient choisi Montebourg,
et ceux qui ont voté
Aubry pour contrer Hollande… Les
militants de la gauche du PS font grise
mine.

L’atterrissage fut chahuté. Après son score surprise
de premier tour, Arnaud Montebourg a voté
François Hollande. « Beaucoup d’entre vous
m’ont fait part de leur sentiment d’incompréhension,
et pour certains d’entre vous d’abandon
(…) J’ai reçu beaucoup de messages de
méchante désapprobation, d’accusation de trahison,
et de noms d’oiseaux de toutes sortes
de plumes
», reconnaît-il sur son blog. Il admet
aussi être passé outre la position unanime des
représentants départementaux de ses soutiens,
opposés à toute consigne de vote. Arnaud
Montebourg, en initiateur des primaires, est allé
au bout d’une logique, celle de l’inscription au
sein du PS et celle de la recherche d’efficacité
pour le candidat désigné. Il argumente son soutien
à Hollande en raison de sa première place.
Le scrutin uninominal à un tour serait la suite
logique d’une telle position. La VIe République
est loin… Son ralliement lui vaudra une place
de « représentant de la gauche du PS » auprès
du candidat désigné. Il la paiera d’un nouveau
brouillage d’image.

Pourtant, c’est par ses positions identifiées
comme les plus à gauche qu’il a engrangé un
joli score. Arnaud Montebourg s’est présenté comme le candidat voulant donner un coup d’arrêt
à « la trop longue glissade du PS vers le libéralisme
». Le thème de la démondialisation s’est
imposé dans le débat public. Sans querelle, on
pourra lui préférer celui d’« altermondialisme »,
davantage porteur d’alternatives, de luttes sociales
et moins suspect de chercher un retour
au passé, reproche trop souvent entendu…

Bien que réel, son succès fut relatif. Les électeurs
socialistes voulant voir le PS se départir
d’une position trop sociale libérale sont certainement
plus que 17 %. Mais les autres militants
de la gauche du PS avaient décidé de soutenir
Martine Aubry. Deux stratégies : l’une joue la
fronde, l’autre parie sur le coeur du pouvoir. L’une
soutien Aubry, l’autre rallie François Hollande.
Marie-Noëlle, Arnaud, Henri, Benoît et les autres
ont bien du mal à dégager une stratégie qui ne
s’enlise pas, in fine, dans le soutien politique
d’une ligne réprouvée

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