Benjamin Barthe
Ramallah. Depuis le coeur des années 90, ce nom évoque la capitale d’un Etat… inexistant. La ville où Arafat fut assiégé avant de mourir, celle où les diplomates étrangers viennent rencontrer les représentants de l’Autorité palestinienne. Ces dernières années, elle a acquis, en plus de son statut politique, l’image d’une cité affairée, vibrionnante, moderne. Incarnant l’aspiration du Premier ministre Salam Fayyad à construire un Etat coûte que coûte. Une aspiration qui se nourrit des bons points économiques délivrés par le FMI et la Banque mondiale. Correspondant du Monde pendant presque 10 ans en Cisjordanie, Benjamin Barthe parle de cette capitale-symbole avec empathie mais en mettant le doigt là où ça fait mal:“la croissance n’est pas le développement et Ramallah n’est pas la Palestine”. Ramallah ou la ville mirage d’une Palestine toujours introuvable.

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