Miossec
Voilà que débarque de nouveau
en ordre de bataille, un peu débraillée,
l’antithèse de la chanson
française, celle des Biolay et autre
Delerm. Une sorte de chanteur
tardif si engagé qu’il ne parle quasiment
jamais de politique, en tout
cas rarement de façon explicite.
Un Breton qui lit le Télégramme
de Brest comme d’autres surfent
sur twitter. Une vie ordinaire de
Français aléatoire, de gueule de
bois en divorce, et juste un peu
plus de fantômes avec l’âge. Pas
simple pourtant de durer quand
on est un artiste intermittent sur
label indépendant qui aime le foot
et les bars à la façon d’un vétéran
des guerres du Péloponnèse. Car
il faut de l’imagination au fond
du verre pour raconter nos villes
modernes comme des tragédies
grecques à l’heure de la téléréalité
et des amours virtuels. Aux
héros de la mélancolie, la patrie
reconnaissante…
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