Le soft power

James B. Stewart

Un des principaux acteurs du
rayonnement US reste Disney,
cette immense fabrique à rêve
.
Le royaume enchanté raconte comment, de 1984 à 2005,
sous le règne de Michael Eisner, un transfert de Paramount, la petite
souris a su prendre le virage de l’industrie de l’entertainment
tous azimuts : achat de chaînes télé (ABC ou ESPN), investissement
dans le cinéma, merchandising… Et comment elle a su ainsi
renouveler son fonds de commerce, par exemple en rachetant les
studios Pixar qui ont produit Cars ou Toy Story. En 20 ans, le chiffre
d’affaires de Disney est passé de 1,6 à 30 milliards de dollars et le
groupe a récolté 140 Oscars.

Cela s’appelle le soft power. Une émission y est même consacrée
sur France culture tous les dimanches de 19 heures à 20 heures. Il
s’agit de la bataille des contenus culturels, un immense échiquier
géostratégique dont les nombreuses finalités couvrent aussi bien
le champ diplomatique que politique, et bien sûr économique. Elle
donne à voir la dimension multipolaire d’une nouvelle mondialisation
en train d’émerger, à l’ombre de l’encore tout-puissant empire
militaire américain. Dans cette guerre froide, les USA sont pourtant
loin d’être désarmés. Et l’hégémonie hollywoodienne se prolonge
aujourd’hui de multiples façons, à travers les séries télé notamment.
La success story de Disney en est un exemple décrit avec brio par
James B. Stewart. L’ex-journaliste du Wall Sreet Journal révèle sa
part d’ombre et ses conflits d’ego. Un des nombreux visages du
capitalisme sauvage et de son savoir-faire.

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