Art contemporain et féminisme

K.Acker : the Office

L’exposition « K.Acker : the Office » n’a pas vocation à établir une
liste de femmes « capables » de percer dans le monde de l’art
. Elle
explore, plus profondément, les dynamiques à l’oeuvre entre le féminisme
et l’art contemporain – des liens esthétiques qui ébranlent
l’histoire de l’art depuis les années 1970.

Ce projet a été imaginé par Dorothée Dupuis, rédactrice en chef de
la revue d’art féministe Pétunia, et Géraldine Gourbe, philosophe
tournée vers les Gender studies. Elles sont parties sur les traces
de Kathy Acker. Cette écrivaine pro-sexe, icône punk féministe new-yorkaise
morte en
1997, a fait de l’autofiction
un outil de
recomposition politique.
Ses écrits, qui
plagient des auteurs
reconnus, parlent de
l’identification d’une
juive américaine à
des codes pédés,
comme de violence
sexuelle et affective…
Proche de
William Burroughs,
Kathy Acker contamine
aujourd’hui les travaux de bon nombre d’artistes, dont certains
sont présentés dans cette exposition.

Catherine Corringer, comédienne, performeuse et réalisatrice, laisse
ainsi à penser que le « trouble dans le genre », défini par Judith Butler,
gagnerait à être révélé par des propositions artistiques, plutôt
que mis en concept dans un discours argumenté. Jean-Luc Verna,
lui aussi, fait et défait les catégories – non sans humour. Toutes
ses expositions sont titrées de la même manière : « Vous n’êtes pas
un peu beaucoup maquillé ? – Non. » Parmi les incontournables, il
ne faudra pas passer à côté de Caroline Sury, bédéaste qui trouve
souvent son inspiration dans la domination masculine, ni de Lorraine
O’Grady dont les performances et les photographies explorent les
idéologies raciales et sexistes.

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