Fin avril, à l’initiative de personnalités de la Fondation Copernic et d’Attac, paraissait dans Libération puis dans Politis, un appel à une « insurrection civique et démocratique ». L’idée: créer des débats publics pour construire un programme de gauche en vue de 2012 avant, éventuellement, de désigner un candidat unitaire. Le texte, soupçonné de servir à terme les intérêts du PS, a provoqué des réactions virulentes au sein de la gauche radicale. Pierre Khalfa, porte-parole de Solidaires, membre d’Attac et signataire de l’appel, et Martine Billard, co-présidente du Parti de gauche et députée de Paris sont venus en débattre à Regards.
Première partie
Pierre Khalfa: « Ce texte dit que nous avons moins besoin de discussion sur les personnes que sur les contenus« .
Martine Billard: « Quand je lis ce texte, j’ai l’impression d’une vision des choses catastrophiste qui considère que les rapports de force sont déjà gelés« .
Seconde partie
Martine Billard: « Nous disons aux camarades qui ont signé cet appel: venez avec nous pour construire un front de gauche le plus ample possible »
Pierre Khalfa: « Il y a peu de probabilités que, par un simple jeu d’appareil et de discussions, l’éclatement de la gauche de gauche soit dépassé »
Troisième partie
Pierre Khalfa: « Il me semble qu’aujourd’hui, les forces de la gauche de gauche auraient tout intérêt à se lancer dans ce processus de débat public qui est susceptible de leur redonner des marges de manoeuvre dans une situation bloquée »
Martine Billard: « Oui, allons au débat mais ce débat doit avoir un objectif de dynamique, de construction parce que, au-delà de l’élection, nous voulons construire une force politique qui a vocation à passer en tête de la gauche »
Quatrième et dernière partie
Martine Billard: « On a l’impression en lisant ce texte qu’on est dans un espace politique où rien n’existe de volonté et de démarche de rassemblement de l’autre gauche, ce qui pose un petit problème car ce n’est pas la réalité »
Pierre Khalfa: « Notre appel ne dit nulle part que l’on veut organiser des primaires sur les candidats. Ce n’est pas notre problème et ce n’est pas ça qui est écrit. »


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