Jacques Rancière
Jacques Rancière pose son regard
singulier et interrogatif sur
un art qui touche là où on ne l’attend
pas. Son livre parfois ardu
est d’abord celui d’un cinéphile
– mais aussi, quoi qu’il en dise,
d’un philosophe. On retiendra
la manière dont il ausculte
l’inadéquation entre « le plaisir
pris aux ombres projetées sur
l’écran » et une vision marxiste
du monde. « Aucune combinaison
entre les classiques de
la théorie marxiste et les classiques
de la pensée du cinéma
ne m’a permis de décider du
caractère idéaliste ou matérialiste,
progressiste ou réactionnaire,
d’une montée ou d’une
descente d’escalier », écrit-il à
propos d’une scène. Les pages
sur « la politique des films » de
Pedro Costa ouvrent de belles
perspectives de pensée.
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