Raphael Saadiq
Raphael Saadiq avait sorti en
2010 l’un des albums « événements
» – comme on dit dans la
presse spécialisée – de l’année.
Le jeune homme, ancien fer de
lance de la scène Nu Soul, y rendait
un vibrant hommage à l’esprit
et la lettre des années 1960.
Une époque bénie où les Afroaméricains
croyaient encore
que la joie de vivre et d’aimer
pouvait changer le monde en le
faisant danser (grâce aux labels
mythiques Motown et Stax). Son
nouvel opus était donc attendu
et propice à toutes les déceptions.
Sans révolutionner la recette
magique, même si le son
se tourne plus vers le blues et le
rock, voire une certaine pop parfois
mélodiquement racoleuse, il
arrive encore à remplir sans difficulté
le contrat, autrement dit
rendre la nostalgie enjouée et
crédible. Et il serait fou de s’en
priver en ces temps de disette
créatrice.

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