Les récentes tribulations de Christine Lagarde remettent les très onéreuses douleurs de Bernard sur le tapis…
Pretium doloris. C’est en latin, la langue du droit, le prix de la douleur, qui peut faire l’objet d’une réparation. Que la douleur de Bernard Tapie a dû être grande! Rappelons les faits. En 2008, après 15 ans de bataille judiciaire opposant l’homme d’affaire et le crédit Lyonnais, un tribunal arbitral privé désigné pour régler le différend a condamné le consortium gérant le passif du crédit lyonnais à verser à Bernard Tapie 285 millions d’euros. Dont 45 millions pour le seul préjudice moral, le prix de la douleur donc.
La douleur des personnes injustement incarcérées semble être calculée sur un tout autre barème mais on ne doute pas un seul instant que la douleur soit moindre. On note, chiffre de la commission de suivi de la détention provisoire, cette personne ayant passé 5 ans en prison a obtenu 72 000 euros (soit 39 euros par jour). Quant à Patrick Dills condamné pour un meurtre et victime d’une erreur judiciaire, il aura eu le privilège de décrocher une indemnité record : 1 million d’euros pour ses 15 ans derrière les barreaux. Une expérience sans doute 45 fois fois moins douloureuse que celle de Tapie.
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