Lire Le capital en deux
petites heures, trouver ça
limpide et en redemander.
C’est possible ? Oui, mais en
manga. C’était, en 2008, le
pari très réussi d’un éditeur
japonais. L’ouvrage
débarque en France et offre
un vrai moment d’éducation
populaire, avec l’imprimatur
d’Olivier Besancenot, qui
s’est fendu d’une introduction
dans le ton de la bédé,
sobre et efficace. Robin
produit un fromage qui rencontre
un franc succès sur
le marché. Un investisseur
renifle la bonne affaire et
pousse Robin à transformer
la petite exploitation en industrie.
Le décor est planté
pour permettre d’expliquer
concrètement les rouages
du capitalisme et les grands
concepts marxistes. Robin
se voit contraint d’augmenter
ses cadences, de maltraiter
ou virer ses ouvriers, de
dénaturer son fromage pour
répondre aux exigences
du marché… Bref Robin se
fait secouer dans la grosse
machine capitaliste. Le
tome II est plus conceptuel,
moins réussi, mais cette
adaptation rappelle que
cette oeuvre n’a jamais été
aussi actuelle.




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