Connaissez-vous Gaillac ? Non’
Cette charmante cité tarnaise a pourtant deux atouts : d’abord son vignoble à flanc de coteaux dont la production s’améliore chaque année ; et puis cet enfant du pays devenu un authentique « pipol » national : l’ex-sélectionneur du XV de France, ex ministre des Sports, garçon colérique surnommé « Eagle 4 », ci-devant Bernard Laporte. Du bon vin, une figure rugbystique, les 13 000 habitants de Gaillac ont donc tout pour être heureux. D’autant que la mairie est socialiste et que la ville – située sur l’axe Albi-Toulouse, au coeur d’une région dynamique et prisée – est dotée d’une MJC récemment refaite à neuf. Le bonheur, on vous dit.
Mais rien n’est parfait. La MJC, fréquentée toute l’année par environ 200 jeunes, vient ainsi de se séparer d’une médiatrice culturelle. Pas le choix : la mairie refusant de compenser les baisses de subvention, la structure a dû se
résoudre à réduire son effectif. Le genre de dégraissage dont on entend beaucoup parler ces temps-ci dans le champ socioculturel et de l’éducation populaire. Seulement voilà, dans le même temps, la MJC de Gaillac s’est dotée de huit caméras de vidéo-surveillance… Pour zieuter un site qu’on a du mal à imaginer comme étant la cible d’un banditisme féroce. Coût de l’opération : environ 25 000 euros, soit, grosso modo, un an de salaire brut d’une médiatrice culturelle. Si ça ne s’appelle pas un choix de société, ça…



Laisser un commentaire