En dehors de ces mesures de financement, quelles sont les autres solutions qui permettraient d’améliorer le niveau des pensions ?
J.-C.L.D. En premier lieu, il faut réindexer les retraites sur les prix et non plus sur les salaires. Nous réclamons également que les périodes non travaillées, qu’il s’agisse de périodes de formation, de congés maternité, de congés maladie, mais aussi de temps partiel soient considérées comme des périodes de travail à taux plein dans le calcul de la retraite. Enfin, notre dernière revendication, et non des moindres, concerne la possibilité pour les salariés ayant effectué des métiers pénibles, de prendre une retraite à taux plein dès l’âge de 55 ans.
Et pour assurer la coordination des régimes de retraites, que proposez-vous ?
J.-C.L.D. Pour rétablir une confiance dans l’avenir de ce système mais aussi pour organiser une meilleure solidarité entre les différents régimes, nous faisons la proposition de mettre en place une sorte de maison commune des retraites. Cette « maison » serait un instrument à la fois de coordination des régimes et de garantie commune quant au niveau des pensions.
Pourquoi est-il si important de sauvegarder le système de retraites par répartition ?
J.-C.L.D. Le système de retraite par répartition est incontestablement le meilleur moyen de répondre aux besoins des salariés et de gérer cette période de vie qui, aujourd’hui s’étend en moyenne sur une décennie et demie. Par ailleurs, force est de constater que c’est le système qui résiste le mieux à la crise. Contrairement à la baisse du niveau des pensions observées aux Pays-Bas, mais aussi en Grande-Bretagne, où les retraites sont fondées sur la capitalisation, le système par répartition continue de garantir un revenu stable aux retraités.
Recueilli par S.L.
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