Expulsion des campeurs de la rue de la banque

Une cinquantaine de tentes avaient été déployées en face de l’immeuble occupé par le Ministère de la crise du logement afin de réclamer des mesures d’urgence pour les mal-logés : réfugiés, sans-papiers, SDF, étudiants… Mais le mouvement initié par Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL (Droit au logement) n’a pu aboutir. Mercredi 10 octobre en effet, les forces de police sont intervenues pour la troisième fois, vers 5 heures, « avec une brutalité qui pourrait avoir des conséquences sur le plan psychologique », souligne Jean-Baptiste Eyraud présent lors de l’expulsion.

Leurs matériels confisqués, les familles ont néanmoins tenu une assemblée générale pour donner suite à leurs revendications : 100 000 logements sociaux par l’intermédiaire de l’application de la loi sur les réquisitions de logements vacants. « Aujourd’hui en France, on ne construit pas, on détruit, tempête Jean-Baptiste Eyraud. La politique de la ville du gouvernement Sarkozy consiste à nourrir la rente locative lucrative et à cantonner les familles les plus démunies aux centres d’accueil. Il ne s’agit pas de loger les gens, mais de les héberger temporairement ». Et de brocarder le projet de la ministre du Logement Christine Boutin de « financer sur cinq ans des mobil-homes en rase campagne ou dans les zones inondables ». Autrement dit, installer de nouvelles cités de transit…

Pour écouter l’entretien audio de Jean-Baptiste Eyraud réalisé par Rémi Douat, cliquer sur

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