Quels regards les étudiants résidant à la Cité internationale de Paris portent-ils sur les candidats aux élections présidentielles ? Tour d’horizon à l’approche d’un scrutin décisif pour l’avenir de la France.
Certes, ils n’ont pas le droit de vote aux élections présidentielles mais cette période de campagne ne les laisse pas indifférents. On pourrait les imaginer à des années lumières de nos préoccupations franco-françaises, bien trop occupés à réussir leurs cursus scolaires. Il n’en est rien. Pour ces milliers d’étudiants étrangers, venus des quatre coins du monde, l’arrivée au pouvoir d’un nouveau chef d’Etat français n’est pas sans conséquences. Il n’y a qu’à les écouter tirer à boulets rouges sur le fumeux ministère de l’identité nationale pour s’en convaincre. Relations internationales, construction européenne, immigration, sécurité, droit de vote aux élections locales, régularisation des sans-papiers, emploi, éducation…Sur ces questions, les points de vue divergent ou convergent, c’est selon.
Duel Ségo/Sarko
Bien souvent, le programme de Sarkozy leur fait froid dans le dos. On les comprend. A défaut d’être une candidate socialiste fédératrice, Royal personnifie, elle, le « vote utile » . Mais son goût pour l’à-peu-près n’est pas passé inaperçu. En particulier dans le domaine de la politique étrangère. Quant à la tentation de voter pour le centriste Bayrou, la position de troisième homme que lui confèrent les sondages représente un vrai risque pour la gauche. Et les autres prétendants dans tout ça ? A part un certain nationaliste d’extrême-droite dont les intentions sont unanimement condamnées, les Besancenot, Buffet, Bové, Laguiller sont généralement perçus comme des forces politiques trop obscures. Du moins pas assez médiatisées. Aux yeux de nos étudiants étrangers, les présidentielles cuvée 2007 se résument sans surprise à un duel Ségo/Sarko arbitré par un énigmatique Bayrou. La faute à qui ? Aux médias peut-être…
Interview audio du Marocain Youssef Kriem.
Hébergé à la résidence Honorat, ce natif de Rabat réalise à 23 ans un stage de six mois dans un cabinet de conseil en stratégie d’entreprise. Bien qu’il adhère au programme de Royal dans son ensemble, cet adepte de la libre concurrence regrette le départ de Chirac qui a su, selon lui, « tisser des liens étroits entre la France et le Maroc » . Durée : 11 minutes.
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Interview audio du Libanais Karim Hakim.
Pour cet étudiant de 23 ans inscrit en master 2 Relations internationales, « l’essentiel est de faire barrage à Sarkozy » dès le premier tour. Quitte à voter Bayrou…Par ailleurs, ce locataire du Collège franco-britannique fait cas des questions diplomatiques. A grands renforts d’exemples concrets. Durée : 5,30 minutes
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Interview audio du Malien Ibrahima Solimare.
Originaire de la région de Kayes au Mali, cet étudiant en master 1 Analyse économique et méthode quantitative bénéficie d’une bourse de la région Ile-de-France. Logé à la Fondation Emile et Louise Deutsch de la Meurthe, ce jeune de 26 ans avoue un certain penchant pour « le programme économique de Sarkozy » . Il serait pour lui le seul candidat capable de redresser la France. Durée : 13 minutes
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Interview audio de l’Italienne Agnese Chiscuzzu.
Une maîtrise de science politique en poche, cette Sarde est venue en France se consacrer à un master de droit européen. Agée de 24 ans et résidant à la Maison du Portugal, cette boursière déplore le manque d’attention accordée aux questions européennes. Durée : 3 minutes
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Interview audio de l’Argentin Leonardo Orlando.
Avec son faux air du Che, cet étudiant boursier de la Maison d’Argentine, âgé de 25 ans, suit actuellement un master 2 Philosophie. Et ne cache pas son intérêt pour Royal. « LE vote stratégique anti-Sarko » dont la France a besoin. Durée : 6 minutes
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Interview audio de la Monégasque Agatha Korczak.
De sensibilité ouvertement écologique, cette étudiante de 26 ans en master 2 Sociologie du politique à la Sorbonne revient les forces et faiblesses du modèle social français. Durée : 6 minutes
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