Service public de l’emploi : chronique d’une mort annoncée

L’ensemble des organisations syndicales de l’ANPE (CFDT, CGC, FO, CGT, SNAP-CFDT, SNU, SUD, UNSA) appelait tous les agents à une journée de grève et de manifestation nationale ce 29 mars. Le mouvement visait à obtenir l’abrogation du décret publié au Journal Officiel instituant un premier démantèlement de l’agence pour l’emploi. Intégré à la loi de cohésion sociale de Jean-Louis Borloo de 2005, ce décret s’inscrit dans la politique de mise en concurrence de l’ANPE avec des entreprises privées pour le placement des chômeurs. Une politique lancée par le gouvernement Raffarin et approuvée par l’actuel directeur de l’ANPE, Christian Charpy.

Privatisation partielle

Le texte prévoit en effet la création de filiales commerciales de droit privé, l’approfondissement de l’inégalité de traitement par le transfert de compétences aux directions régionales et l’externalisation à terme de services entiers par le biais de plates-formes inter-régionales. A Paris, plus d’un millier d’agents de l’ANPE ont manifesté pendant deux heures entre la place Estienne d’Orves et le Palais Royal. Au total, ce sont près de 50 % de grévistes qui ont protesté contre ce projet de privatisation partielle annoncé comme la mort du service public de l’emploi. Quelque 469 agences locales ont ainsi fermé leurs portes. Une intersyndicale nationale doit se réunir le 2 avril prochain afin d’envisager les suites à donner à cette « mobilisation historique » .

Interview croisée de Sylvette Uzan-Chomat et Philippe Sabatier, représentants de SNU-ANPE. Ils témoignent des conditions de travail difficiles des agents. (durée : 5 minutes) : itwsnuanpe.mp3

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