Bouquets

Les bouquets de télévision numérique par satellite se portent plutôt bien. On se souvient que, lors de leur lancement, en 1996, pour CanalSatellite et un an plus tard pour TPS, les acteurs du monde de l’audiovisuel s’étaient posé la question de savoir s’il y avait suffisamment de place pour deux bouquets concurrents.

D’autant plus qu’un troisième, ABSat, était venu jouer les trouble-fête en espérant jouer le rôle du petit bouquet qui monte. A la fin de l’année, CanalSatellite devrait compter 1,5 million d’abonnés et TPS 900 000. Et, afin d’alimenter ces bouquets, un nombre considérable de chaînes ont été créées en moins de quatre ans. Ainsi, l’option « Tout TPS » compte actuellement plus de 100 programmes différents. De quoi faire chauffer les zappeurs ! Cependant, quelques difficultés pointent à l’horizon. Un débat à Hourtin intitulé « Chaînes du câble et du satellite : la nouvelle génération » a mis l’accent sur la pénurie de programmes que certaines thématiques pourraient rencontrer d’ici deux à trois ans. En effet, les stocks, entre autres ceux de musique classique, commencent à s’épuiser.

Si elles ne produisent pas, elles devront pratiquer la rediffusion à outrance ou alors abaisser leur qualité. Cette préoccupation est d’autant plus importante que les téléspectateurs sont de plus en plus exigeants sur la qualité. La fascination devant la multitude de chaînes ne dure qu’un temps, même si la plupart des foyers n’en possédaient que trois, il y a encore vingt ans. L’avenir se situe peut-être dans l’interactivité. C’est pourquoi CanalSatellite va lancer le premier jeu interactif en réseau, Pitko Rezo, ou encore proposer aux amateurs des documentaires de Planète de participer à des forums.

Depuis le 4 septembre, cet « ancêtre » de la télévision thématique a doublé son potentiel avec la naissance de sa petite soeur, Planète 2. Rappelons-nous qu’au début des années 90, les documentaires avaient presque totalement disparu du petit écran : ils n’intéressaient, semble-t-il, plus personne… En attendant, le sport reste le bon filon de ces dernières années. Entre 1978 et 1998, les heures de retransmission ont été multipliées par 4 et, entre 1984 et 1998, les droits pour un match de football de D1 ont été multipliés par 40 ! Maintenant, les grosses chaînes s’accaparant les événements importants, le public suivra-t-il longtemps les petites thématiques sur les terrains de 2e division de football argentine ? .

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