HISTOIRE DE FESTIVAL/Créteil international

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Lectures urbaines ou presqueOrganisé à Créteil le dernier week-end de septembre, le premier Festival international de la ville n’a pas été placé par hasard sous le haut patronage de l’Unesco. Société contemporaine pluriculturelle et multi-ethnique obligeait.

Structurée autour de trois grands thèmes fédérateurs : « la ville en questions », « la ville en actions » et « la ville en fêtes », l’idée de cette manifestation qui sera très vraisemblablement reconduite l’année prochaine, a été lancée par le Ministère délégué à la ville avec l’appui de la Délégation interministérielle à la Ville et du Conseil national des Villes, en direction d’un public de « citadins-citoyens ».

En effet, quatre Français sur cinq résidant aujourd’hui en milieu urbanisé, de récentes études les montrant préoccupés par l’étroitesse des possibilités individuelles d’expression, ainsi que par une certaine difficulté à coexister dans les lieux collectifs et communs, il semblait opportun à ces trois instances officielles, de mettre rapidement sur pied un événement d’envergure nationale pour en débattre.

Ce premier festival dont l’objectif était de générer du dialogue entre les décideurs qui fabriquent la ville, les différents acteurs sociaux et les nombreux usagers, proposait par ailleurs spectacles de rue, projections cinématographiques, rencontres avec des réalisateurs et des comédiens, activités multimédia interactives, ateliers d’écriture, etc.

Co-organisateur de la manifestation, le Conseil national des Villes, qui est en constante relation avec un certain nombre d’associations et de collectifs d’habitants français et étrangers, avait de son côté imaginé la reconstitution d’une Place publique. Les animateurs des divers forums avaient pour charge de recréer l’agitation des anciennes agoras et d’entraîner le public présent dans le jeu de la démocratie directe.

En effet, selon le CNV, instance officielle au statut particulier (essentiellement composée d’élus et d’experts et rattachée au cabinet du Premier ministre) : « La ville est l’affaire de tous. Les habitants ont besoin d’institutions démocratiques comme les institutions et les pouvoirs publics, besoin des habitants/citoyens. C’est sous la pression de ces derniers qu’évolue l’action publique, que peut se construire la ville que nous voulons pour demain. L’environnement urbain ne doit plus être vécu comme un mal nécessaire. »

Aussi les débats de « Place publique » ont-ils été initiés à partir d’exemples d’expériences associatives, de pratiques économiques alternatives déjà existantes en France, ou encore largement éprouvées dans certaines villes de Grande-Bretagne, d’Allemagne et d’Espagne, comme aussi en Afrique de l’Ouest et du Nord. Destinés à rassembler et à confronter les points de vue, ils ont permis d’aborder librement des questions aussi cruciales que celle de la réalité effective de la démocratie locale.

Comment en effet, la générer ? Les structures associatives, les comités de quartiers sont-ils des écrans ou des leviers pour la participation des habitants ?

Comment dans les villes, faire que se tissent des liens vivants, que se développe davantage de solidarité et de sécurité ?

Quel regard portent les jeunes sur la ville contemporaine ? Qu’en attendent-ils ?

Où en sont les travaux de l’université du citoyen ? Comment devenir acteur d’un projet de quartier ? Et au moins autant de questions relatives à la vie quotidienne des femmes, à l’alimentation et à la santé des jeunes, aux moyens de lutte contre les stupéfiants, à la convivialité dans les transports, soit une myriade de problématiques dont il est difficile de faire le tour tant la ville actuelle est source de questionnement.

Informations détaillées en ligne sur www.festiville.org

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