Mort de Tapie : à gauche, y’a ceux qui y pensent, et ceux qui oublient

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Bernard Tapie est décédé ce dimanche 3 octobre, des suites d’un cancer. Depuis, la classe politique lui rend hommage. Préférant souvent y voir le meilleur que le pire.

Bernard Tapie était une personnalité radicale. On l’aime ou on le déteste, mais personne ne saurait rester indifférent. En France, il restera comme une figure publique de la fin du XXème siècle. Comme homme d’affaires, « parti d’en bas », comme président de l’OM[[Le club de football de Marseille, le seul club français à avoir gagné une coupe d’Europe en 1993, avec Bernard Tapie donc.]] ou encore comme ministre de François Mitterrand.

 

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Alors, à l’annonce de son décès, rien d’étonnant de voir fleurir çà et là les hommages, plus ou moins appuyés. Ainsi au Parti socialiste, du patron Olivier Faure aux anciens – Jean-Louis Bianco ou Laurent Fabius par exemple –, on se remémore « une énergie hors du commun », un homme « sincère dans son combat contre le Front national ».

Mais il est une chose étonnante, du moins à la gauche du PS, ce sont ces hommages qui oublient totalement la face plus « sombre » de Bernard Tapie, à savoir : les magouilles, les tricheries. Sûrement le manque de place dans un tweet…

On n’a pas réussi à mettre la main sur le tweet ému de Fabien Roussel à la mort de Louis Nicollin, président du Montpellier HSC de 1974 jusqu’à sa mort en 2013 – et qui n’était pas non plus un pieux disciple de Karl Marx.

Contrairement aux communistes ou aux écolos où l’on a la larme à l’œil, à la France insoumise, c’est plutôt silence-radio. Après tout, un politique n’est pas tenu de déposer une rose à chaque âme qui quitte ce bas-monde. Mais de là à imiter un Emmanuel Macron pour lequel Bernard Tapie serait un exemple pour la jeunesse…

Pourtant ce n’est pas si compliqué. Écoutez donc l’édito de Thomas Legrand, ce lundi sur France Inter, ou encore lisez les papiers de Libération. Comme quoi on peut rendre un dernier hommage, même à Bernard Tapie, sans tomber dans la démagogie.

 

Loïc Le Clerc

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