ÉDITO. L’effet cocorico !

Ne cherchez pas plus loin, face au Covid-19, c’est nous, Français, les meilleurs, les plus forts, les plus intelligents et même les plus beaux. Masques, tests, vaccins, on ne fait pas mieux ! Enfin, selon le gouvernement…

Vous vous souvenez sans doute, c’était hier, avant-hier, il y a quelques jours, quelques semaines et c’était déjà le cas il y a quelques mois. Depuis le début de la crise sanitaire, ils sont fiers. Fiers d’eux-mêmes. De leur gestion de la crise. Le discours glorieux. Satisfait. Une mise en scène permanente. Cocorico ! On réussit mieux que partout ailleurs. On est les meilleurs. On organise la meilleure rentrée scolaire. On est le pays qui teste le plus. Bref, on est les plus forts. Et c’est à la fois ce que l’on veut montrer aux Français mais c’est aussi ce que l’on veut afficher aux yeux du monde.

Jusque-là, le gouvernement nous expliquait que non, il n’y a jamais eu de pénurie de masques ; que non il n’y a jamais eu d’embouteillage pour se faire tester ; que non il n’y a pas de problème d’approvisionnement des vaccins ; que non il n’y a jamais eu de tri de patients. On gère tellement bien, tout va tellement pour le mieux dans le meilleur des mondes que, jusque-là, il n’était pas question de reconfiner le pays tout entier pour la troisième fois. D’ailleurs, ça n’était pas possible car, pour les tenants des deniers publics : « On n’y survivra pas ». Nous n’y survivrons donc pas…

 

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Et c’est pourtant bien cette semaine que le gouvernement, avec trois semaines de retard sur la plupart de nos voisins européens, devrait annoncer un nouveau confinement. Comme le remarque très justement un journaliste de BFM sur Twitter : « Scénario désormais bien rodé : couvre-feu, JDD, confinement ». Le message est posté avec la Une du JDD qui évoque un « reconfinement imminent ». On prépare l’opinion. Alors : allons-nous y survivre ? Comment le gouvernement va-t-il se justifier ?

Voilà déjà plusieurs semaines que nos voisins se confinent, qu’ils prennent des mesures drastiques avec la propagation du « variant », que les épidémiologistes alertent les décideurs pour leur signifier qu’il y a urgence à confiner : pourquoi cette décision arrive-t-elle si tard ? Le président de la République devrait tenter de nous en dire davantage dans une allocution dès ce mercredi, après le conseil de défense. À force d’allocution, on se lasse. On connaît la chanson et il n’y a pas de raison que l’on soit très surpris. Pierre Jacquemain

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