Structures

Deux événements marquent la rentrée artistique, l’officialisation de la création de l’Institut d’art contemporain, à Villeurbanne et l’inauguration du Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg.

Villeurbanne

Une démarche pédagogique

Le Nouveau Musée de Villeurbanne, créé en 1978, fait partie des premiers centres d’art contemporains français, avec son voisin, plus modeste mais non moins intéressant, le Centre d’art de Saint-Fons.

Par ses relations privilégiées avec de nombreux artistes, le Nouveau Musée a su rassembler d’importantes archives (30 000 documents des années 60 à nos jours), deuxième source d’importance en ce qui concerne les documents de première main (manuscrits de projet, correspondances, etc.) après celle du Musée national d’art moderne. Fusionnant avec le FRAC Rhône-Alpes pour devenir l’Institut d’art contemporain, vient s’ajouter à ce fonds initial la documentation formée par le FRAC. Celui-ci possède l’une des plus importantes collections d’art contemporain de France, avec 1 200 oeuvres. De 1982 à 1996, la collection s’est construite autour de quatre problématiques des années quatre-vingt: le retour à l’image dans la peinture, les pratiques photographiques depuis les années 70 avec la reconnaissance de ce médium en tant que véritable travail artistique, les figurations narratives et criques des années 60 et le champ entre sculpture et installations.

De la collection d’art contemporain…

Quelques sous-ensembles viennent s’ajouter aux problématiques principales: la notion du paysage, la représentation du corps, ainsi que des pièces représentatives des mouvements tels ceux de l’Art minimal, l’Art conceptuel, l’Arte Povera. De 1992 à 1996, par une volonté plus prospective en direction des jeunes artistes français, une nouvelle approche  » art et essais  » vient compléter ce fonds. Depuis 1997 et l’arrivée de Yannick Miloux, nouveau directeur du FRAC, le comité technique chargé de faire des propositions d’achat ayant été renouvelé, d’autres perspectives se sont ouvertes. Ainsi, le comité préfère proposer pour acquisition des éléments pouvant faire davantage comprendre la démarche d’une oeuvre artistique plutôt que d’établir une sorte d’échantillonnage de la création contemporaine.

… à la formation des médiateurs

Le secteur pédagogique est l’autre volet essentiel que permet cette fusion du Centre d’art de Villeurbanne et du FRAC Rhône Alpes en Institut d’art contemporain. Ainsi, une convention passée avec le rectorat de Lyon permettra la formation d’enseignants non seulement au niveau maternel et primaire, mais, chose souvent plus ardue, de la généraliser au niveau de l’enseignement secondaire. Les différentes universités de la région vont désormais participer à la mise en place d’expositions comme cela se fait déjà dans le cadre de l’université de Rennes, en plus des écoles d’art et de l’école du Magasin de Grenoble, formatrice aux métiers de médiateurs dans le domaine de l’art. Cette nouvelle structure fait partie du réseau national des Centres et des Fonds régionaux d’art contemporain relevant de la Délégation aux arts plastiques, DAP-ministère de la Culture et de la Communication. Cela montre qu’après la mise en place, à partir de 1981, d’un réseau échappant à celui des musées et venant compléter ou combler ses manques, certains éléments de ce réseau arrivent aujourd’hui à un moment de maturité que concrétise l’expérience de l’Institut d’art contemporain. (Exposition inaugurale,  » Côté Sud… Entschuldigung « , jusqu’au 24/1/99).

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